Culture d’Oliviers et d’Orangers bio
Oliviers et agrumes biologiques, les deux cultures qui contribuent le plus à atténuer le changement climatique. Selon une nouvelle étude, les oliveraies biologiques réduisent l’empreinte carbone de 100% et les agrumes le font de 60% !
Le changement climatique affecte la planète et les gaz à effet de serre émis par l’activité humaine y contribuent énormément. En ce sens, les émissions causées par l’agriculture et l’élevage représentent 11% du total, et peuvent atteindre 25% des émissions mondiales si les calculs indirects induits par la production d’intrants, tels que les engrais ou les pesticides. Mais tous les systèmes de production agricole ne contribuent pas au même niveau.
La production bio est le modèle agroalimentaire le plus approprié pour réduire les effets du changement climatique. C’est ce que révèle l’étude «Production écologique méditerranéenne et changement climatique: état des connaissances».
Ces travaux ont été menés par la Chaire «Clemente Mata» de la production écologique de l’Université de Córdoba et édités par l’Asociación Valor Ecológico Ecovalia.
Selon cette publication, plusieurs cultures biologiques peuvent grandement atténuer ces effets puisqu’elles réduisent les émissions de gaz polluants. Plus précisément, les cultures pour lesquelles il existe les plus grandes preuves d’une forte atténuation écologique sont: les céréales d’hiver, les oliveraies, les régions subtropicales et les agrumes.
L’oliveraie écologique est celle qui réduit le plus l’empreinte carbone, et peut atteindre 100% voire être négative.
Deuxièmement, la culture d’agrumes où l’empreinte carbone par kilo de produit est réduite de 60% en production bio, par rapport au modèle traditionnel. Les céréales d’hiver le font de 42% et les cultures subtropicales de 40%.
Suite aux données extraites dans l’étude, Ecovalia exhorte l’Union européenne à prendre des mesures dans la nouvelle programmation de la politique agricole commune (PAC) pour soutenir la production agricole bio.
“La clé de ces résultats: AUCUNE utilisation d’engrais”
Cette étude a analysé les différents secteurs de production agricole et animale, tant en bio que conventionnel, et conclut que la gestion écologique des cultures contribue à l’atténuation du changement climatique à travers la réduction des émissions de protoxyde d’azote par l’utilisation de produits fertilisants. De plus, en culture biologique, la séquestration du carbone à travers les couvertures végétales est augmentée et l’empreinte carbone totale par kilo de produit diminue dans la plupart des cultures étudiées.
En outre, l’étude comprend une liste des «pratiques les plus prometteuses» contre le changement climatique. Il s’agit notamment de l’implantation de toitures végétalisées, de la réincorporation des restes de taille, du recyclage des déchets agro-industriels, de la réduction du travail du sol, de l’utilisation d’énergies renouvelables et de l’utilisation de variétés traditionnelles. Dans les conclusions, il est précisé que l’efficacité des pratiques est variable dans chaque situation, pour cette raison il n’est pas facile de généraliser, donc plus d’études sont nécessaires.